Mettez un smoking à un plouc...

Vous avez déjà eu cette sensation ? Cette impression dérangeante de n’avoir la main sur rien, de sentir qu’il y a une baleine sous un caillou mais qu’on vous a bandé les yeux en vous affirmant que c’est juste une sardine ? Et qu’on sait que vous n’êtes pas dupe une seule seconde mais que de toute façon, vous n’y pouvez pas grand-chose ? C’est à peu près ce que m’inspire le “service” que m’a demandé Gekkô, en paiement de ce qu’il a fait pour moi il y a quelques temps (c’était là). Je veux dire : je sais bien que je ne suis pas l’individu le plus compétent de tout l’archipel, qu’aux yeux des yôkai je reste un petit morveux qui occasionnellement leur est un peu utile ou très gênant, mais je ne fais certainement pas figure d’autorité absolue. Mais de là à me demander de faire le pingouin ? Un kyûbi propriétaire d’un empire agro-alimentaire sait que je lui dois une faveur et qu’est-ce qu’il demande : de faire le service durant une de ces soirées mondaines. Je ne déconne pas : il vient de m’envoyer un smoking et m’a précisé que je tiendrai le bar. Si je ne le connaissais pas, je dirais que c’est un simple moyen de se foutre de moi...Mais je le connais. Et sa baleine a de furieux airs de requin. Mais comme il me l’a aimablement rappelé dans la lettre qui accompagnait le costume, il “sait que je viendrai.”. Parce que la prudence n’est pas ma qualité majeure mais que la suspicion est un défaut indispensable quand on fait mon métier. Et que pour voir ce qu’il y a sous ce fameux caillou, il faut bien que je le soulève. Mon vendredi va être animé !