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Je ne fais pas les cours du soir !

Ceux qui me connaissent vous le diraient : je ne suis pas violent gratuitement (sauf avec Gekkô. Lui, il ramasse les gnons par grappe de cinq. Mais il a l’habitude et il me les rend). Mais j’aimerais vraiment tenir dans un coin la maîtresse de Shinkin, juste pour quelques minutes. Le temps de lui enfoncer dans la bouche le cahier de texte et la trousse hello kitty de ma cousine. Propre, simple, efficace. Shinkin m’a appelé ce matin, surexcitée, pour me baragouiner un truc à base de “rédaction” et “d’accord pour que je fasse sur ça”. J’ai patiemment attendu qu’elle ait terminé son petit discours : “Shinkin, je n’ai absolument RIEN pigé à ce que tu racontes. Alors recommence lentement, s’il te plaît. Et baisse les décibels, j’ai mal au crâne.” “Je dois faire une rédaction. Pour la semaine prochaine.” “Déjà ? Tu n’es pas rentrée en cours au début du mois ?” “Justement. Nagawa-sensei veut voir comment on travaille. Le sujet c’est “le métier qu’on veut faire”. Et on doit aller poser des questions aux adultes qui font ce métier, c’est chouette, non ?” “Heu...sûrement” (Dit le péquenaud qui n’a jamais foutu les pieds dans une salle de classe et n’a pas la moindre idée du potentiel “chouette” d’une rédaction) “Tu m’appelles juste pour me dire ça ?” “Ben non, j’ai préparé ma liste de questions. Je peux venir ce week-end ?” Ké ??? “Ta liste de questions ?? Attends, là...c’est MOI ton sujet de rédaction ?” “Ben oui !” Me répond-t-elle, ravie “La maîtresse a dit qu’il lui fallait les réponses pour la semaine prochaine. Je peux venir quand, alors ?” “Et dire à ta foutue maîtresse que je suis pas balayeur mais en charge de la sécurité spirituelle du territoire, et que j’ai carrément autre chose à faire, ce serait pas une bonne réponse ?” Le ton de ma cousine descend aussitôt de cinq bons degrés. “Okâ-san a dit que tu serais pas d’accord.” Dix ans mais elle est déjà capable de m’engueuler. Alors que je suis son maître, son prof et son aîné. Il est beau, le maître onmyôji. “Tu ne peux pas me les poser au téléphone, tes questions ?” “Non. Y’a des mots que je sais pas écrire.” “Ha par ce que je dois t’aider à rédiger en plus ?” “Tu veux pas ?” Et hop, deux degrés de moins dans la voix. C’est bon, j’ai compris. Si je ne veux pas me faire fumer la prochaine fois que je me déplace sur Saitama, je sais ce qu’il me reste à faire. “Tu peux venir samedi. Je voudrai pas que ta mère m’impute ton échec scolaire.” Elle en serait capable, la morue. Sachant que je dois rencontrer les Bakeneko pour un "duel amical", ça va être fun quand ils vont me voir débouler avec Shinkin Kondo, dix ans, apprenti onmyôji. Sûr qu’elle va ressortir de là très informée sur les méthodes de son cousin... Moi qui me disais que le fait de n’être jamais allé à l’école m’avait épargné des tonnes de devoirs chiants, je me fais quand même entuber dans l’histoire... D’autant que c’est moi qui ait pété un scandale à la maison pour que Shinkin soit scolarisée. J’ai donc officiellement une grande bouche.

Idée de réaction de mes deux. (Oui j'encourage la gamine à ne rien foutre et alors ?)

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Source de l'image : tomono347

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