Parle à ma main
J’étais en train de parler à mes trois jeunes élèves du potentiel des shiki – les esprits serviteurs qu’invoquent les onmyôji – lorsqu’Ayane m’a demandé si les miens avaient toujours la même forme ou si je pouvais faire des choses plus " compliquées ". Naturellement, je n’ai même pas eu le temps d’en placer une avant que Shinkin n’embraye :
" Bien sûr qu’il peut, c’est pas une buse comme Tetsuo ! "
La buse susdite – mon troisième élève – bredouille une protestation et je lui colle une pichenette sur l’arrière du crâne.
" Envoie-la chier mais ne la laisse pas te causer comme ça. "
" Mais Satoru-sama…C’est…c’est votre cousine. "
" Ca n’en fait que plus une petite merdeuse. " Je réplique férocement, m’attirant un regard effilé de Shinkin, auquel je réponds jusqu’à ce qu’elle baisse les yeux.
" Pour répondre à Ayane, oui, je peux créer des shiki plus complexes que des créatures animales mais cela comporte des inconvénients non négligeables. Je vais vous donner un exemple, vous parler d’une expérience que j’ai eue avec les tengu il y a quelques années, ce sera plus clair comme ça. Ne bougez pas, je vais vous chercher de quoi étayer mon exemple. "
Je me lève et gagne le vestiaire du dôjo, d’où je reviens au bout de quelques minutes avec une poignée de fuda avant de me rasseoir face à eux. Puis je ferme les yeux et tends le poing, soufflant les incantations habituelles :
" Shiki…Shukuîndo… "
Il y a du mouvement entre mes doigts, que je desserre, révélant une sorte de petit rongeur , qui se campe sur ses deux pattes et se tient immobile. Je reste concentré quelques secondes puis rouvre les yeux et il se dissipe.
" Ca, c’est le minimum. Et pour avoir essayé tous les trois, vous connaissez la somme de concentration et d’énergie que ça demande pour maintenir cette petite saleté. Notez qu’un shiki de cette taille et de cette puissance vous sera à peu près aussi utile en combat qu’une paire de baguettes pour terrasser un oni. Un sage vous citerait l’exemple d’un illustre guerrier qui y serait parvenu et moi je vous dirais que vous allez plus probablement finir en compression sur la table de chevet de la bestiole. A quoi ressemble votre shiki le plus courant ? "
" Serpent ! " S’exclame ma cousine.
" Oui, toi je sais, tu ranges tes straps de portable dessus. Ayane ? "
" Crocodile…Enfin ça en a un peu l’air, je crois… "
" T’as pas du voir beaucoup de crocodiles en vrai. Tetsuo ? "
" A…A un bébé sans visage, Kondo-sama. "
Je perçois sur la bouche d’Ayane une esquisse de sourire moqueur et me racle la gorge.
" Tu peux arrêter de ricaner. Des trois, c’est toi la buse sur ce coup-là. Le shiki de Shinkin est parfaitement formé et Tetsuo a le plus complexe : donner à un shikigami une forme humaine est l’aboutissement absolu de leur invocation. Maintenant, laissez-moi vous parler de ma rencontre avec Sôjôbô, maître des tengu… Ayane, si ce que je raconte ne t’intéresse pas, tu sauras qu’une douche froide aide à la méditation."
***
" Arrête-toi ! "
Vous ne trouvez pas ça parfaitement débile de hurler ce genre d’ordre après quelqu’un qui tente de vous échapper ?
Moi aussi, ce qui ne m’empêche absolument pas de le faire et à m’en arracher les cordes vocales, en prime. Il doit y avoir une logique à ce genre de réflexe, on s’imagine peut-être que ça va déstabiliser le fuyard, frappé de plein fouet par notre autorité naturelle ?
En tout cas sur le mien, ça marche que dalle, il est en train de me semer. Pour le moment, je tiens parce que suis endurant pour le pister dans les petites ruelles mais si on tombe sur une ligne droite, j’aurai plus qu’à rentrer me faire une tisane et changer de pieds. Les pointes de vitesse c’est pas mon fort alors que pour un tengu, un esprit corbeau…
En soi, c’est pas les pires parmi les yôkai, j’irais même jusqu’à dire qu’on a eux et moi les mêmes buts et les mêmes principes – faire justice – mais nous avons quelques petits débats houleux autour du mot " Justice ". Pour moi, faire flamber la limousine d’un gros bonnet de l’industrie nippone, c’est plutôt une idée marrante à défaut d’être légale, quand il y a le chauffeur encore dedans, ça ne me fait plus rire. Le pauvre gars était fou de panique quand j’ai enfin réussi à le sortir de l’habitacle mais a réussi à me désigner la silhouette du tengu, en train de se fondre dans la foule. Lorsque je me suis approché, il a piqué un sprint…Et ça doit faire bien dix minutes qu’on joue à chat. Nous zigzaguons, enjambant poubelles, cagettes, bousculant quelques piétons incapables de comprendre un " Mais putain, poussez-vous ! " pourtant hurlé à volume maximum.
Je sais où il va, cet emplumé et je dois absolument le rattraper avant qu’il n’atteigne le seuil, sans quoi je suis marron. Nous passons l’entrée de la ruelle, merde, merde, il accélère et moi je sens l’aiguille du point de côté qui s’amuse à me taquiner les côtes. Trop tard, il vient de passer l’entrée. Je ralentis quelques secondes avant de me décider à lui emboîter le pas, faisant irruption devant deux mètres de muscles, de viande et de mauvaise humeur de me trouver là.
" On peut savoir ce que tu cherches, la brindille ? "
Si toutes les boîtes de nuit se payaient des oni comme videurs, je leur prédirais une clientèle absolument exemplaire : même beurré comme un gâteau sec, c’est dissuasif. Mais les seuls établissements qui s’offrent ce luxe sont les boîtes yôkai, comme celle dans laquelle je viens de rentrer.
Le videur se fait craquer les doigts et je me racle la gorge.
" J’ai un ami à l’intérieur. "
" Ouais, comme les trois autres hospitalisations lourdes de ce soir. Tire-toi. "
Une phrase de plus de deux mots ? Visiblement, j’ai affaire à un intellectuel. Je jette un coup d’œil derrière son épaule, juste à temps pour voir mon incendiaire s’éclipser. L’oni me chope alors par le col et me soulève jusqu’à ce que je doive me tenir sur les pointes.
" Si t’as pas compris, je peux t’épeler ? Dégage ! "
" Toi, épeler ? C’est la soirée des défis, c’est ça ? Y’a quoi à gagner ? "
Je suis comme ça : quitte à prendre des gnons, autant les mériter. Et puis un oni énervé est objectivement plus facile à piéger. Mais celui-ci – fort courtois- m’a simplement raccompagné dehors…sans ouvrir la porte, une subtilité dont la force n’a pas échappé à ma boîte crânienne.
En grand courageux – et malgré ma tête qui tournait– je me suis redressé et planqué immédiatement derrière les poubelles, au cas où mon nouvel ami aurait une envie de câlin complémentaire. Il jette un œil dans la ruelle et rentre dans un grognement. Il a dû se dire que ça m’avait découragé et c’est bien mal me connaître…Ceci dit, là, c’est pas mon opiniâtreté qui va me permettre de rentrer et mon incendiaire est capable d’attendre toute la nuit et toute la journée que je me décourage. Lui n’est pas installé dans les poubelles tengu qui fleurent bon le poisson faisandé et le saké tiède. Je perçois alors un tintement familier, au loin : le Shakujo, l’arme de prédilection de ces emplumés. Il va falloir que je négocie avec l’un d’eux si je veux récupérer mon fuyard mais pour les convaincre de faire justice moi-même. ..Je suis capable d’être honteusement lèche-cul mais si ça fonctionne à merveille sur les chats et les renards, ces psychorigides de corbeaux s’en foutent pas mal. Leur ego, c’est dix fois le mien et je suis plutôt considéré comme un vantard, ils verront tout de suite l’hypocrisie de la démarche.
Je me redresse, m’attendant à…pas mal de choses vu mon expérience mais pas à une procession complète. Ils sont trente, peut-être cinquante, flottant en rangs serrés dans la ruelle, agitant leur shakujo en rythme de leur avancée. Qu’est-ce que c’est que ce foutoir ? Je n’aime pas voir les tengu en groupe, ils y parlent généralement de coup d’état et de révolution…
Finalement, je sors de ma cachette et barre la route à la procession, qui stoppe net. Le tengu en tête de file parle d’une voix forte.
" Enonce ton nom ! "
" Je suis Satoru Kondo, celui qui parle aux démons, protecteur du Japon et deuxième fils du clan des maîtres du Yin et du Yang. Même si on dirait pas. " Je me sens obligé de préciser tant que je me trouve ridicule à sortir ma carte de visite alors que j’émerge des poubelles.
Derrière le tengu qui m’a apostrophé, une voix puissante s’élève à son tour.
" Est-ce un moine ? "
" Non, Sôjôbô, un onmyôji. Le deuxième fils Kondo. "
" Ha. Et que veut-il ? "
" Sôjôbô du mont Kurama exige… "
" Ouais, je suis pas sourd, pas la peine de faire l’entremetteuse. " Je coupe le corbeau " L’un des vôtres a commis un crime qui le rend éligible à une sanction de ma part. Il s’est réfugié ici et si on pouvait me le livrer, ça m’éviterait de devoir me vexer et considérer que Sôjôbô souhaite ouvrir un conflit avec les maîtres du Yin et du Yang. "
" Qu’a-t-il fait ? " Interroge à nouveau Sôjôbô, qui fait enfin l’effort de me parler directement.
" Il a failli brûler un homme qui ne s’était pas rendu coupable de vantardise. Dommage collatéral. Et j’aime pas ça, les collatéraux, ça chiffonne mon sens des valeurs. "
" Bien. Nous le châtierons. "
" On s’est mal compris. C’est une atteinte sur un humain, ça relève de moi et personne d’autre, Sôjôbô. "
Un silence suit ma déclaration et le groupe de tengu s’écarte enfin, en laissant passer un autre, vêtu d’un haori richement décoré, dont le nez immense fait presque la longueur d’un bras. Ses serres émettent un cliquetis sur l’asphalte alors qu’il approche et me considère quelques secondes.
" Sais-tu ce que je dis des maîtres du yin et du yang ? "
" Non mais je sens que ça va pas être une déclaration d’amour. "
" Vous êtes nos chiens errants. Les moines ont choisi la voie de la lumière, nous celles de l’enfer et vous, vous dansez sur la ligne en vous moquant de nous tous. Je n’ai aucune confiance en tes capacités, deuxième fils. Tu es peut-être un charlatan. "
Je souris au tengu.
" Alors laisse-moi te prouver que je suis un homme dont la puissance n’a rien à envier aux moines que tu aimes enquiquiner. "
Le chef Tengu n’aurait pas pu mieux résumer ce qui l’oppose aux moines bouddhistes, qu’il s’acharne à corrompre tandis qu’eux tentent de purifier les tengu. Et ça fait des siècles que ça dure, leur guéguerre…ils ne nous pardonnent d’ailleurs pas de ne pas y prendre part, comme Sôjôbô vient de me l’expliquer de manière très imagée.
Il opine du chef.
" Hum. Nous t’attendons à l’intérieur dans ce cas. Prépare quelque chose de convaincant. "
Et la procession reprend, le dernier tengu faisant signe à l’oni de me laisser passer. J’avoue qu’à l’instant précis où j’ai proposé de faire mes preuves, je n’avais pas la moindre idée de ce que j’allais pouvoir exécuter comme tour pour impressionner les tengu, par définition si auto-satisfait qu’ils préféreraient se faire arracher les plumes une par une plutôt que d’admettre qu’ils le sont, impressionnés. Néanmoins, une fois seul, l’idée m’est venue naturellement : une technique que j’avais sué pour maîtriser et qui m’avait toujours laissé un désagréable arrière-goût de " je me suis cassé le cul pour rien. ".
L’oni a fermé la porte, les lieux sont redevenus calme, j’espère juste qu’ils vont le rester. Je m’assois au sol en seiza et pose un fuda devant moi.
***
" Le deuxième fils ! "
" Ha tout de même. Je me suis demandé si tu avais abandonné. "
Une fois à l’intérieur, on me conduit au fond de la boîte, passant devant un bar où des tengu assis boivent en parlant d’une voix forte, qui couvre même le petit orchestre sur scène, tenu par une tanuki replète. Une odeur d’opium flotte dans l’air et des dizaines d’éventails à plumes sont fixés sur les murs. Des yeux d’oiseau, noirs et luisants, suivent mon avancée jusqu’au maître, assis devant une table garnie, où il croque quelques grains de wasabi d’un air absent.
" Hé bien ? "
" Puis-je m’asseoir ? "
" Hum. Vas-y. "
M’installant face à lui, je reste immobile quelques secondes, reprenant mes esprits. Je savais qu’en situation réelle ça ne serait pas facile mais je sens que je vais regretter d’avoir choisi ce tour-là…La nervosité me trouble, si je ne me calme pas, ça va foirer en beauté.
" Que t’arrive-t-il ? Tu as peur à présent ? "
Je tourne la tête et vois enfin ma cible, qui ne me quitte pas des yeux non plus, quelques mètres derrière Sôjôbô.
Finalement, je m’empare d’une paire de baguettes et d’un bol, où on me sert avant de reporter mon regard sur le chef Tengu.
" J’aimerais te poser une question, Sôjôbô. Ca fait partie de ma démonstration. "
" Alors vas-y. "
" Que sais-tu d’autre sur moi ? "
" Rien de plus que ce que j’ai su sur les maîtres qui t’ont précédé. Tu donnes la chasse aux yôkai et aux humains qui perturbent l’équilibre. Tu ne recherches pas l’illumination mais l’argent et tu es un bâtard de renard comme ton ancêtre Abe no Seimei. "
" Pas mal. Bonne récitation. Et en tant que bâtard de renard, je sais manier les illusions, je m’en sors même pas mal du tout. Mais mon plus grand pouvoir, ce sont les shikigami. "
" Les invocations ? Hé bien montre-moi ! "
Je lâche mon bol et agite légèrement la main en signe de négation.
" La difficulté, Sôjôbô est de te montrer quelque chose qui ne risque pas de nous faire tomber le toit sur la gueule. Ma conversation te paraît-elle banale ? "
" Etrange, surtout. Où veux-tu en venir ? "
Je tends finalement le bras au-dessus de la table, dans sa direction.
" Touche ma main. "
Silence du côté des corbeaux, qui échangent des regards rapides, jusqu’à ce que leur chef s’exécute enfin, posant ses doigts griffus sur les miens.
" Hé bien ? "
Je ne cesse de sourire. Il va falloir que j’écourte un peu mon effet, je commence à sentir mon énergie qui décline…Sôjôbô s’agite soudain.
" Elle me paraît bien froide, ta main… " Répond-t-il enfin, avant de noter ma seconde main, la droite, celle qui tient encore les baguettes.
" J’ai entendu une chose à ton sujet…Oui il y a une chose que je sais sur toi. Tu es gaucher. Un maître onmyôji gaucher, c’est mauvais signe, c’est ce que j’ai entendu...Tu n’es pas le second fils. "
Lentement, je me relève et contemple l’assemblée de corbeaux, avant de les saluer.
" Je vous l’ai dit : ce que je maîtrise le mieux, ce sont les shikigami. "
Et sous leurs yeux, je semble m’évaporer, ne laissant plus qu’un fuda sur le siège que j’occupais quelques secondes auparavant. Je n’aurais jamais réussi à tenir davantage. Les tengu me trouvèrent à l’extérieur de la boîte, d’où je n’avais pas bougé, en sueur, éreinté par l’effort. On me rendit mon fuda…
Et on me fit savoir que je n’avais pas convaincu Sôjôbô.
***
" Quoi ? Mais pourquoi ? " S’indigne Shinkin alors que je termine mon histoire.
" Si tu me laissais parler au lieu de te sentir obligée de me couper tout le temps, tu aurais déjà la réponse. L’incontinence verbale, ça se soigne. "
" Je sais, Kondo-sama ! Votre shiki était imparfait, c’est pour ça ? " Intervient Tetsuo.
" Exact. Il tenait les objets de la main droite, c’est ce qui l’a trahi. Sôjôbô a deviné la supercherie, c’était donc un échec. Néanmoins, il m’a confié lorsque nous nous sommes recroisés que j’avais piqué son intérêt. " Je précise en roulant machinalement les fuda dans ma paume. " Il m’a également demandé si je comptais améliorer ma technique de shikigami, ce que j’ai fais ces dernières années. "
" Et le tengu que vous pourchassiez ? "
" Sôjôbô m’a affirmé l’avoir puni. Je n’en sais pas plus mais je n’ai plus jamais eu affaire à lui, je suppose qu’il s’est fait virer de Tokyo. J’aurais préféré le faire moi-même mais le résultat aurait pas été très différent. Peut-être moins délicat… "
" En tout cas, c’est génial comme technique ! " S’exclame Ayane " On va l’apprendre ? Bientôt ? "
" Si tu espères pouvoir créer un shiki à ton image pour t’épargner les corvées, je te préviens tout de suite : tu peux rêver. Ca demande une concentration totale et les gens qui te connaissent bien ou les maîtres et yôkai puissants verront très vite la supercherie. En fait, c’est une forme de shiki qui est à l’opposée de celle que je vous ai montrée tout à l’heure…mais qui est tout aussi inutile. L’avantage stratégique n'est pas à la hauteur de l'effort demandé. C'est l'antithèse du sort pour feignasse. "
" Alors pourquoi l’avoir perfectionné, Kondo-sama ? " S'enquiert Tetsuo.
Shinkin, à ma droite, s’est rapprochée et me fixe en silence, avant de sourire.
" Il est en train de le faire. "
" Hein ? " Ayane et Tetsuo me dévisagent à leur tour tandis que ma cousine m’appuie sur la joue.
" C’est un shiki. Je parie que tu es encore dans le vestiaire, oncle Satoru ? "
" Tout juste. "
Les deux autres écarquillent les yeux et s’approchent à leur tour pour me toucher les doigts.
" Mais…Vous avez invoqué devant nous ! Un shiki ne peut pas faire d’ invocation ! "
" En effet. Ce n’était pas une véritable invocation, juste un petit tour, le second shiki me suivait mais vous n’y avez pas pris garde…Sauf Shinkin. " Je complète. Ma cousine s’autorise sa petite moue de diva :
" J’ai senti qu’il y avait quelque chose de bizarre…ton aura était pas comme d’habitude. "
"Mais tu t'es quand même laissée distraire. Et pour te répondre, Tetsuo, si on ne devait approfondir que les choses utiles, à l’heure actuelle je vous interdirais vos téléphones, vos consoles et vos lecteurs MP3. "
" C’est pour s’amuser ! " Proteste Ayane.
" Exactement. Cette technique c’est pareil, en plus d’être un excellent exercice de concentration pour s’améliorer. Et vous verriez vos têtes, ça vaut le détour. Fin de la leçon pour aujourd’hui, je vous attends – vraiment cette fois – dans le vestiaire. "
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Source de l'image : raffaelebrustia